La révolution musicale
Même si je suis toujours séduit par Jamendo ou d’autres sites de musique libre, il faut se rendre à la réalité: un artiste ne peut pas vivre que d’amour et d’eau fraîche, et de quelques rares dons. Mais je pense toujours que le modèle économique des maisons de disque est obsolète.
Alors le futur de l’économie musicale pourrait bien être Spidart, MyMajorCompany, NoMajorMusik.
Dans un premier temps, les artistes y déposent leur musique.
Ensuite: les internautes ont la possibilité de les découvrir. Mais plutôt que de les noter, ils placent de l’argent. Ce n’est pas un don, mais un investissement.
Dernière étape, lorsqu’un artiste a reçu 50000 euros, il peut être enregistré en studio et diffusé en CD.
Et les gains sont alors répartis équitablement entre l’artiste et l’ensemble des coproducteurs.
Pourquoi je pense que ça va marcher:
- parce qu’investir dans un artiste, ça un côté ludique et l’appât du gain donne envie de placer bien plus que si c’est une donation. Comme le dit tu deblogues: « êtes-vous prêt à investir dans de nouveaux talents »
- parce qu’investir dans un artiste, ça donne envie de parler de lui à ses amis. La publicité et le buzz est donc offerte par tous les coproducteurs (sur leur blog, etc)
- parce que la répartition des bénéfices est honnête. Il n’y a pas de major qui s’accapare tout sans raison objective.
- parce que les clients sont aussi les producteurs. Le choix des artistes produits est fait par le client final, ça évitera le phénomène de la Star’Ac où le public est « forcé d’aimer », et ça évitera aussi le phénomène où des musiques de niche sont ignorées par les labels.
Qu’en pensez-vous?
Edit: je me suis sans doute emballé sur la répartition honnête des bénéfices.
- NoMajorMusik prend 2 fois des intérêts. A chaque versement de 15€, ils prennent 5€ de « frais de transaction ». C’est du pipo (la banque ne prend pas tant) que je considère comme et une forme de spoliation des co-producteurs
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même constat chez MyMajorCompany qui prélève 35% des ventes (soit environ 40% des bénéfices), mais cette fois ce sont les artistes qui ne sont rémunérés qu’à auteur de 20%. D’ailleurs MyMajor Company a un positionnement beaucoup plus proche d’un label traditionnel. Peut-être parce qu’un des 4 fondateurs de mymajorcompany n’est autre que le fils de JJ Goldman.
- Spidart prend 30% et accord 35% à l’artiste et autant aux producteurs. Du coup, il a ma préférence, mais que vient faire EMI dans la liste des partenaires? En fait Spidart se positionne plutôt comme un « révélateur de talents ».
A noter que ces sites français suivent le modèle de l’Allemand sellaband, de lAméricain artistshare ou de l’Anglais slicethepie. C’est d’ailleurs ce dernier site que je préfère au niveau de l’interface utilisateur. On remarque aussi que les Anglais sont toujours aussi parieurs, puisqu’on peut parier sur le nombre d’albums que vendra un artiste…;
Est-ce que ça va marcher? En tout cas, je ne pense pas qu’il y ait la place pour trois acteurs de ce type en France. Calyo a la bonne idée de faire un Google fight. MyMajor arrive largement en tête.