Peer Gynt

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Cette pièce est inclassable, inspirée de contes populaires norvégiens, elle m’a fait penser à un voyage initiatique, tout en étant sur un fond humoristique, avec une forte trame philosophique (qu’et qu’être soi?). À la réflexion, j’y vois une comparaison avec une adaptation théâtrale de Candide.

Quand la Comédie française fait quelque chose, elle le fait bien. La disposition de la scène, sans être une première, est originale: les acteurs jouent sur une longue piste entre deux estrades de spectateurs qui se font face. À noter que la Comédie française joue d’ailleurs hors mur, il s’agit d’une scène temporaire installée dans le Grand Palais — dans une pièce auparavant occupée par le Palais de la découverte, me semble-t-il.

Du reste la mise en scène d’Éric Ruf est une réussite, tant sur l’occupation de l’espace, que la richesse des accessoires utilisés.

Les acteurs jouent à la perfection, à commencer par Hervé Pierre qui occupe le rôle central tout du long. Mais je laisse une mention spéciale à Serge Bagdassarian qui incarne à perfection le Roi des trolls.

J’avoue en revanche que le rythme est inégal. J’ai trouvé la première partie enthousiasmante. J’ai moins aimé le deuxième partie, avec les fous, à la limite théâtre de l’absurde. Et finalement, la troisième partie n’égale pas la première non plus. Ou bien est-ce du à la lassitude causée par la longueur de la pièce (4h45 avec deux entre-actes).

Les coulisses de Peer Gynt d’Ibsen par la…; par Rmn-Grand_Palais